Quel type de contention physique choisir ?

Publié : - Catégories : Conseils produits et Conseils santé

Dans le domaine médical, la contention a pour but de restreindre les mouvements d’une personne. À travers plusieurs dispositifs et méthodes, elle est destinée à immobiliser une partie ou la totalité du corps humain, et ce pour diverses raisons.

Lisez la suite pour avoir plus d'informations sur les contentions physiques !

Qu'est-ce que la contention physique ? Définition et différents types de contention

La contention physique (dite passive)

types de contentions physiques La contention physique (manuelle) est une mesure qui consiste à mettre en place des dispositifs qui immobilisent ou limitent les mouvements d'une personne. C'est le cas pour les patients qui présentent un risque de chute ou de violence et qui peuvent constituer un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Elle est ainsi définie par l’ANAES : « utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtements qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation volontaire de tout ou d'une partie du corps, dans le seul but d’obtenir de la sécurité pour une personne âgée qui présente un comportement estimé dangereux ou mal adapté ».

La contention chimique

La contention chimique consiste à administrer un ou des médicaments afin de réduire la mobilité d'une personne. Pour cela, on utilise généralement des anxiolytiques aux effets myorelaxants et sédatifs et des neuroleptiques sédatifs.

La contention architecturale

La contention architecturale consiste à la mise en place de moyens au niveau de l’environnement physique qui ont pour but de limiter et de surveiller les déplacements d'une personne. Cela passe par exemple par la fermeture des portes à clé, la présence de clôtures mais également l’utilisation de systèmes de vidéosurveillance.

La contention psychologique

Moins contraignante que les autres, la contention psychologique est plutôt préventive. Elle consiste à signaler un danger en répétant au patient des phrases injonctives dans le but de le protéger.

Modalités de mise en œuvre

La contention physique est souvent utilisée face à trois réactions :

  • Pour éviter les chutes d'un patient (déambulations incessantes, troubles de l'équilibre…);
  • Pour éviter les situations d'agressivité et de violence;
  • Face à une situation de rupture thérapeutique (un patient qui va s'arracher une perfusion, qui va enlever des dispositifs médicaux essentiels à sa prise en charge).

Dans ces trois situations, il conviendra donc pour les professionnels de santé et les médecins d'envisager l'usage de la contention.

Réalisation de la contention

À partir du moment où une contention est appliquée, il est important de mettre en place une surveillance du patient avec une traçabilité. Cette surveillance peut se faire par une équipe médicale. Le personnel soignant suit constamment les paramètres physiques du patient (fonction respiratoire, hydratation et état cutané…) ainsi que les zones d'attache et les complications de décubitus. Les complications psychologiques sont également surveillées.

De plus, la contention doit être réévaluée et requestionnée toutes les 24 heures entre les membres d'une équipe pluridisciplinaire ou mono disciplinaire. De même, elle doit être mise en place le moins longtemps possible. Il faut prendre conscience que la contention physique est une prescription qui entraîne des conséquences importantes pour la personne concernée. C'est pourquoi des solutions alternatives doivent être envisagées.

L'usage de la contention doit rester une mesure d'exception, une pratique de dernier recours car elle peut entraîner de lourdes conséquences physiques, psychologiques et sociales comme le repli sur soi ou l'augmentation de l’agitation. Elle peut aussi causer un état de dépression, la déshydratation, la dénutrition et même des lésions corporelles.

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